mix carte postale sonore Massy

... émission sur Fréquence Paris Plurielle 106.3 - les 1er et 3e vendredis du mois, de 16 h 30 à 18 h 00...

samedi 31 mai 2008

A vos oreilles!


La prochaine emission ARfm aura lieu le jeudi 5 juin ,toujours 12h30/14h00,toujours sur 106.3 ou www.rfpp.net ...

"Les FILOUS dans le JURA":

Ce sujet nous est proposé par Nadège et c'est un "reportage" sur un "sejour classe verte dans le Jura d'éléves de primaire de ST Ouen qui ont rencontrés leurs correspondants de l'Ain . Et Nadège y était comme "accompagnatrice -reporter tout terrain" ! Vous pourrez donc entendre quelques bribes de ce que les enfants,les grands aussi ont pu vivre pendant ces quelques jours et puis entendre Sophie Billard, la "Wonder Instite" du 3ème type ,type extra terrestre! Elle nous parlera de sa pratique pedagogique particuliere au sein de sa classe et puis de ce projet de classe decouverte qui ne devait pas aboutir (Arrgent arrgent!) et qui s'est transformé en veritable aventure pour les enfants,les parents,l'école tout entiere! Et quand la classe devint une épicerie,une banque,une fabrique,un depot vente,une cooperative de creativité et d'énergie...enfin Les Filous purent partir dans l'Jura !

Cette émission est présentée,montée et réalisée par Nadège.

Nous vous souhaitons une très bonne écoute!

Et puis n'hésitez pas une seconde à nous laisser vos commentaires,suggestions,crrrrritiques!


ARfm team!

jeudi 29 mai 2008

John wayne et les trois kids !!!

John Wayne et les trois kids

France culture FM (paris 93.5)

« L’épopée appartient aux jeunes nations. »


Ceci est l’histoire d’une famille, de trois enfants qui vivent dans le Sud et d’un homme, leur père qui habite près de Paris.
Ceci raconte leur retrouvaille…
Paul, Arthur et Gabriel sont frères du même jour. Certains qui les connaissent les appellent les trumeaux. Pour l’instant, nous les appellerons les trois Kids car les voici seuls, comme tous les vendredis en 15 de l’année scolaire, à partir de chez leur mère à Béziers pour passer le week-end chez leur père à Asnières. Pour cela, le cartable sur le dos, ils traversent la France, parcourant plus de 800 kilomètres en train grande vitesse puis en métropolitain.

Avec
Arthur, Gabriel, Paul et François

Un documentaire imaginé par Sylvie Gasteau,
Narrateur : Jean-Louis Etchemendy
Prise de sons : Georges Tho, Isabelle Limousin
Mixage : Michel Creïs
Réalisation : Gaël Gillon

Disponible après la diffusion un mois sur :
htt://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/surpris/

samedi 17 mai 2008

Les radios libres au crible du numerique!

Il y a plus de 25 ans, le mouvement des radios libres faisait tomber le monopole d'Etat sur la radiodiffusion et ouvrait la bande FM aux multiples expressions sociales, culturelles, politiques et musicales –

aujourd'hui, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel lance la radio numérique terrestre (RNT) dans des conditions qui mettent en péril les actrices et continuatrices de ce mouvement, les radios associatives non commerciales, dites de catégorie A.

Le remplacement de la diffusion en FM par celle en numérique est présenté comme une évolution strictement technique, permettant de diffuser davantage de stations et d'associer au son des données supplémentaires (nom de l'émission et des invités, publicités, pochettes d'albums, météo...). Nous y voyons une mise en danger des radios associatives non commerciales, une velléité d'uniformisation du paysage radiophonique et la consécration d'une conception technocratique de l'audiovisuel.

La « diversité » numérique s'annonce davantage comme la multiplication de programmes clonés que comme une ouverture aux alternatives, aux minorités et aux expérimentations.Une logique de colonisation / La confusion et la précipitation dans lesquelles se fait cette transition jouent en faveur des industriels, des antennes commerciales et des grands réseaux de radios : principaux bénéficiaires de la radio numérique, qui leur permettra d'accroître leur maillage du territoire, ils sont aussi les seuls à disposer des compétences techniques et des outils financiers qu'elle impose.

Une consultation publique organisée en octobre 2006 par le CSA mentionne de manière explicite les inquiétudes des associatives, sans que l'appel à candidatures numériques de 2008 n'en tienne compte. Ce dernier a été lancé de manière abrupte, sans concertation et sans que la spécificité des radios de catégorie A ne soit prise en considération : prioritaires sur le premier appel mais pas sur les suivants, elles ont injonction à demander une fréquence numérique alors qu'on ne leur donne pas les moyens de l'exploiter.

Elles qui n'ont pas d'intérêt particulier à passer au numérique, étant donné qu'elles diffusent en local et ne seront pas nécessairement en mesure ni désireuses de développer les fameuses « données associées », risquent tout simplement de se retrouver sans aucune fréquence lorsque la bande FM sera éteinte. L'Etat, les réseaux et les industriels organisent et vantent la ruée vers le numérique, mais dans le même temps les fréquences associatives non commerciales sont averties, comme aux débuts de la FM, que les places seront rares, l'éviction d'un certain nombre d'entre elles se préparant ainsi.

Une logique de rentabilité / Les radios associatives non commerciales sont principalement subventionnées par le Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique (FSER), créé suite à la libération des ondes, et qui est approvisionné par une taxe prélevée sur les revenus publicitaires de l’audiovisuel commercial et public - la fin de la publicité annoncée sur les médias de service public risque d'entraîner dès 2009 une baisse de 30 % des fonds du FSER, donc une coupe proportionnelle des subventions qu'il reverse aux antennes non commerciales

Le passage au numérique, censé se faire au même moment, représente un coût considérable pour les radios : investissement en matériel, formation à la nouvelle technologie, et double diffusion (sur la bande FM et sur la bande numérique) à assurer pendant plusieurs années.

Or à ce jour, non seulement aucune compensation du FSER n'est décidée pour qu'il puisse maintenir ses subventions, mais aucun financement spécifique n'est effectif pour le passage au numérique – et ce dans un contexte de baisse généralisée des aides publiques, qui affecte l'ensemble du secteur associatif. Lors de la consultation publique du CSA, proposition a été faite d'adopter le must-carry : en vigueur notamment aux Etats-Unis, il oblige les diffuseurs à héberger gratuitement les antennes locales sans but lucratif - la suggestion n'a pas été retenue.

La réalité des radios sans publicité ni profit est tout simplement ignorée dans ce passage au numérique - il en va d'elles comme, par exemple, des minimas sociaux, de certaines prises en charge médicales, ou de la recherche fondamentale : ce qui n'est pas rentable pourrait aussi bien disparaître.

Une logique de contrainte / Actuellement, chaque radio choisit son diffuseur ou bien s'auto-diffuse, et émet ainsi sur la fréquence qui lui a été attribuée par le CSA. Avec le passage au numérique, les radios devront nécessairement passer par un nouveau prestataire technique appelé multiplexeur, chargé de coordonner la diffusion d'une dizaine de programmes sur une même fréquence.

obligation : celle de transiter par un prestataire, et celle de se pacser avec neuf autres radios pour être diffusées. Les tarifs des multiplexeurs seront fonction de la qualité d’écoute et de la nature des « données associées », il existe donc un risque certain que ces prestataires privés jouent un rôle dans l’attribution des places des radios (ce qui était en FM du ressort du seul CSA).

Une logique de verrouillage / Une norme unique de diffusion, nommée T-DMB, a été imposée : c'est une norme propriétaire, c'est-à-dire fermée, vidéo, et dont les tests audio n'ont pas été convaincants. La France est par ailleurs le seul pays en Europe à avoir choisi cette norme, ce qui signifie que les radios françaises ne pourront pas être reçues ailleurs qu'en France, et inversement que les récepteurs français ne pourront pas permettre d'écouter les radios européennes. Comme précédemment en matière de logiciels ou d'échanges de données, le numérique est employé pour verrouiller des accès alors qu'il aurait été l'occasion d'une plus grande ouverture.

Le multi-standard et d'autres normes existent, comme le DAB ou le DRM (norme non propriétaire) : elles offrent une meilleure qualité audio, permettent de diffuser davantage de radios, et sont engagées dans un travail commun de compatibilité réciproque.

Une logique de consommation / Les récepteurs numériques coûtent actuellement 6 fois plus cher qu'un transistor classique - leur prix va certainement baisser au fil des années, il n'en reste pas moins que de nombreuses personnes n'auront ni les moyens financiers ni l'aisance technique pour accéder à cette technologie. Un certain nombre de radios restées libres ont fait le choix, social, politique, culturel, de donner la parole à ceux qui ne l'ont pas : les quartiers populaires, les non-professionnel-le-s, les non-spécialistes, les communautés immigrées, le mouvement social, les actrices et acteurs des luttes, les initiatives culturelles non commerciales...

Alors que l'accès à internet reste encore très inégal, la radio numérique risque fort d'accroître le fossé en terme d'accès à l'expression, à l'information et aux nouvelles technologies. La radio, qui est en FM un média simple d'accès et quasiment gratuit, deviendrait un outil technologique discriminant.

Mais nous sommes illogiques, et nous durerons longtemps / Nous considérons qu'il ne nous est simplement pas possible de répondre à cet appel à candidatures qui, en l'état, piège les radios de catégorie A.

Nous demandons : le maintien de la bande FM sur le long terme ; que le passage au numérique n'occasionne aucune suppression de radio associative non commerciale ;
que soit réservée sur la bande numérique une part pour les radios de catégorie A au moins égale à celle de la bande FM ;
qu'une procédure de déclaration d'intérêt soit mise en place immédiatement pour les radios de catégorie A émettant actuellement en bande FM, leur garantissant une priorité sur l'ensemble des appels à candidatures (et non seulement le premier),
qu'elles puissent effectuer la transition vers le numérique quand elles le souhaiteront ; un doublement de l'approvisionnement du FSER
ainsi que la création d'un FSER-bis pour la RNT qui comprendra une subvention quinquennale d’équipement et une, annuelle, de fonctionnement.

Fréquence Paris Plurielle / Radio Canut-
- Fréquence Paris Plurielle 106.3 FM www.rfpp.net45 rue d'Aubervilliers 75018 Paris 01 40 05 06 01

jeudi 15 mai 2008

Amour et Liberté

En cette année anniversaire du centenaire de sa naissance, un auteur nous dévoile son regard sur Simone de Beauvoir. Des textes, une comédienne et un accordéoniste pour se laisser interpeler par les réflexions de la philosophe.

Samedi 17 mai à 20 h 30 à l'espace Renaudie
- entrée libre -



Ecriture, adaptation de textes, mise en scène : Martine Monvoisin
Interprétation : Jacqueline Tiberge
Accompagnement musical : Roland Monpierre - avec la participation des enfants de l'ANGI

Prochaine émission!!

Oups!!! C'est vrai nous prévenons un peu tard!
Tout à l'heure de 12h30 à 14h00 Aubervilliers Radio revient avec au programme Bernard de France ,philosophe invité par Michèle Sully (membre ARfm) pour la suite et fin de ses pensées sur l'enseignement de la morale et l'éducation civique à l'école.Ainsi qu'un petit sujet "mystere" d'une dizaine de minutes proposé par Daniel Graisset (membre ARfm).
Cette émission est montée et présentée par Daniel.

Bonne écoute!
Et n'hésitez pas à laisser vos commentaires,réflexions,propositions,critiques sur ce blog!

l'équipe ARfm

dimanche 11 mai 2008

C'est pestacle!

Centre culturel Jean-Houdremont – La Courneuve

Une création de la compagnie chorégraphique en résidence Rialto Fabrik Nomade
Fall always
Projet pluridisciplinaire sur une composition musicale originale du groupe Apeyron

Vendredi 16 mai 2008 à 20h30
Samedi 17 mai 2008 à 19h
Dimanche 18 mai 2008 à 18h

Tarif 10€, réduit 5 €
réservations auprès de
Liliane.Pasdeloup@ville-la-courneuve.fr

Un bar est ouvert avant et après le spectacle

« Cette impression troublante, irrésistible, ressentie dés que l'on se penche sur le bord d'une saillie en s'y cramponnant de toutes ses forces, n'est autre que le désir d'entrer dans un espace inédit…
Le vertige recherché, entretenu, l'attente d'une jouissance jamais démentie et l'ordre donné à soi-même : survienne l'impossible ! »
Vera Linhartova

Tout ce qui nous bouleverse, tout ce qui nous approche du vide, tout ce qui nous rend plus encore vivant
La musique du groupe Apeyron à travers ses compositions jazz manouche d'une vitalité forte, accoste des moments sensibles qui accompagnent les matières de corps, en décèlent les replis. Entre musique improvisée et composition directe mêlant accordéon, batterie, voix et contrebasse elle traverse avec jubilation cet espace de la chute.

Equipe de création : Linda Priha, Sabine de Vivies, Hassounia, Magali Jacquot, Thibaut Foulon, Pierre Mourles, Cyril Madeira, Thierry Lacroix, Yoan Mourles, Guy Thouvignon et William Petit

Rialto Fabrik Nomade est conventionnée par le Conseil Général du Var, subventionnée par le Conseil Régional Provence Alpes Côte d'Azur, la Ville de Toulon ; Dans le cadre de la résidence à la Courneuve, en partenariat avec le Centre Culturel Jean Houdremont, par le Conseil Général de la Seine Saint-Denis et la Ville de la Courneuve ; Dans le cadre d'un projet « Tutorat Danse » par la DMDTS – Ministère de la Culture et de la Communication, en partenariat avec Théâtre Durance. Elle reçoit le soutien de l'Adami, de la Spedidam et du CNCDC Chateauvallon.

Centre culturel Jean-Houdremont,

11, avenue du Général-Leclerc – La Courneuve
Accès : RER B, arrêt La Courneuve-Aubervilliers; tramway T1, bus 150, 250, arrêt Six-Routes ; bus 143, arrêt rue de l'Union, bus 256, 302, arrêt Langevin-Wallon ou Genève ; autoroute A 86, A1, RN1… (Parking gardienné).

Renseignements : 01 49 92 61 61.

-- Kenan ÖZTÜRK

Concerts Polysons
Tel. 01 49 92 62 46

mardi 6 mai 2008

Festival AUBERCAIL !




Aubercail, 2ème édition du Festival des Mots Dits à nouveau en marche et toujours en marge.

Le temps passe à Vitesse grand V et, par extension, le Festival Aubercail approche à grand pas.
Du 13 au 17 Mai, des artistes de tous horizons vont se succéder au bien nommé Espace Fraternité, un splendide Magic Mirrors implanté à Aubervilliers, à deux pas de la Villette et de la Porte d'Aubervilliers.
Le Chant Pirogue de Gérard Pitiot et le trop rare Dick Annegarn vont ouvrir les festivités de la plus belle façon qui soit le 13 Mai.
Pas le temps de respirer car dès le lendemain, 14 mai, on pourra profiter à volo des mots frondeurs et jolis de Volo et Magyd Cherfi.
Le 15 mai c'est la virtuose simplicité de Céline Caussimon et le chanteur sans frontières Michel Bühler qui vont nous enchanter avant de laisser place le 16 Mai aux mots rythmiques de Batlik et au poing levé de Casey.
Le temps passant à Vitesse grand V, la fin du Festival Aubercail approchera à grand pas pour s'achever le 17 Mai, dans un tourbillon de bons mots concoctés par Yvan Dautin et Mon Côté Punk quand le bal concert participatif de Bombes 2 Bal terminera de souder les liens qui se sont tissés au fil de toutes ces belles soirées.
Ça fait rêver hein ? Et bah faut venir !

12 € : Plein Tarif8€ : Retraités, Chômeurs, Intermittents5€ : Rmistes, Etudiants, -18 ans
Nous insistons sur le Pass Festival qui permet pour 30€ d'assister à tous les concerts du Festival.
Parking Gratuit
Buvette et restauration rapide sur place
Renseignements et Réservations 01 42 43 42 23 /
aubercail@orange.fr
Préventes en FNAC et points de vente habituels

Le détail des concertsainsi que tous les renseignements utiles sont disponibles sur
www.aubercail.frwww.myspace.com/festivalaubercail

Dans l'espoir de vous retrouver durant cette semaine exceptionnelle, nous vous adressons nos vives marques de sympathies musicales et résistantes.

L'équipe du Festival Aubercail

dimanche 4 mai 2008

Des mots de maîtresse sur ces enfants là qui ne reviennent pas

Laure Véziant professeur des écoles à Montélimar.

Je suis la maîtresse de Gevorg, le fils de Karin et Armen, qui est arrivé en Cours Préparatoire dans ma classe l'an dernier. Je suis la maîtresse de Gevorg qui a disparu de ma classe vendredi 16 novembre en laissant toutes ses affaires, même ce gros bâton de colle dont il est si fier.Je suis la maîtresse de Gevorg et d'autres encore dans la même situation, qui voient sa chaise vide tous les jours et qui savent que leur tour peut arriver.
Je suis la maîtresse de 22 enfants de 6 ans qui apprennent qu'en France un enfant peut être obligé de s'enfuir de nuit avec sa famille parce qu'il n'est pas français.Je suis une maîtresse qui doit enseigner à 22 enfants, qu'on est tous égaux, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, que les lois sont faites pour nous protéger, que c'est ce qu'on appelle les droits de l'homme dont on est si fiers en France.Je suis une maîtresse qui doit arriver à faire comprendre à 22 enfants que l'on doit résoudre les problèmes en s'expliquant, et que lorsqu'on est dans son droit on sera écouté et protégé. « parce que c'est ça la justice, hein maîtresse ? ».
Je suis la maîtresse d'autres enfants sans papiers qui me regardent faire l'appel sans Gevorg et qui continuent à apprendre à lire dans la langue d'un pays qui ne veut pas d'eux. Je suis une maîtresse parmi tant d'autres qui devraient tous les jours essayer d'expliquer l'inexplicable, accepter l'inacceptable, et ravaler cette rage et ce dégoût d'être la fonctionnaire d'un Etat qui mène une chasse à l'homme abjecte et dégradante.
Aujourd'hui je voudrais vous faire comprendre à quel point mes collègues et moi-même sommes choqués par ces drames humains, par cette politique de chiffres, de pourcentages et de quotas appliquée à des personnes, des hommes, des femmes et des enfants. Je voudrais vous faire comprendre à quel point cette souffrance engendrée par cette politique, devient ingérable, insupportable pour nous, comme pour les enfants et les familles concernées.
Je voudrais vous dire à quel point nous avons mal devant ces bureaux vides, ces cahiers abandonnés et ces stylos que personne ne vient réclamer. Je voudrais vous dire à quel point j'ai peur d'arriver en classe et d'avoir perdu Gevorg ou Alexandre ou un autre encore, parce que, non, ce ne sont pas des numéros ou des quotas, mais parce que je les connais, je connais leurs sourires, je connais leurs yeux. Nous n'en pouvons plus de nous taire et de voir des familles en danger rejetées en toute connaissance de cause !
Nous n'en pouvons plus de nous demander en permanence ce qui va leur arriver là bas ! Nous ne voulons plus être complices de non assistance à personne en danger.
Je voudrais vous faire partager cette réflexion de William Faulkner :
« Le suprême degré de la sagesse est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu'on les poursuit. »

Alors merci à tous d'être là et de partager le rêve de Karin, Armen, Alexandre, Gevorg et Grigory leurs enfants :Vivre sereinement auprès de nous, venir chaque matin à l'école, et que ce rêve, avec eux et avec tous ceux qu'on veut chasser hors de notre pays, on ne le perde pas de vue.